Les infirmières à l’honneur !

16
mai

Le 12 mai dernier avait lieu la journée mondiale des infirmières. Pourquoi avoir choisi cette date ? Tout simplement en référence à la date de naissance de Florence Nightingale, considérée comme la mère de la profession. C’était l’occasion de les mettre à l’honneur et de prendre conscience qu’elles constituent une ressource inestimable et qu’elles font un travail lourd mais tellement important et essentiel.

Nous nous sommes intéressés à leur quotidien et avons recueilli quelques témoignages que nous nous permettons de partager avec vous :

Aussi loin que je me souvienne, je voulais être infirmière plus tard. Puis à la fin de mes études secondaires, j’ai suivi une autre voie, toujours avec le regret de ne pas avoir réalisé mon rêve. En 2009,la situation se bouleverse… je reçois mon C4. Je prends cela comme un signe et une occasion de faire le pas !  Je reprends mes études à l’âge de 33 ans, pas évident tous les jours avec un bébé de 9 mois, un mari militaire souvent en missions, et une séparation en 2011…. Durant mes études, j’ai toujours voulu faire le SIAMU, un stage en 3ème année me confortait dans l’idée…. mais faire une 4ème année, ça me stressait, de devoir notamment me rendre à Liège. J’ai donc fait mon stage de 3ème année, dans les soins à domicile. J’y suis allée avec les pieds de plombs, et pourtant ce fût une révélation après à peine quelques jours. J’ai d’ailleurs signé une promesse d’engagement.
En 2012, je rejoins l’équipe de l’ASD pour les soins à domicile. J’y rencontre ma collègue Stéphanie mais en 2015 je lui parle de mon envie de changement. J’ai besoin de challenges et notre méthode de travail ne me donnait plus entière satisfaction. Je pense même bifurquer vers l’enseignement. C’est à ce moment-là qu’elle m’a proposé de nous lancer ensemble comme indépendantes. Cela fait à présent 6 ans que je travaille comme indépendante !!!!! Nous avons même agrandi l’équipe en 2021 pour pouvoir répondre aux demandes de soins.
J’ai choisi le statut d’indépendante pour plusieurs raisons : gérer mon travail et ma vie, créer notre propre structure et évoluer chaque jour davantage. Nous sommes en contact avec le CHR de Verviers et avons la chance de proposer des soins très variés! Même si nous sommes seules, nous travaillons en équipe !!!!! Les techniques évoluent, les soins également mais les durées d’hospitalisation diminuent, ce qui permet au travail à domicile d’évoluer constamment! Nous avons choisi notre mode de fonctionnement, à savoir que nous travaillons la journée et que nous avons la chance de ne pas devoir sortir en soirée.
L’avantage est que nous avons parfois des journées fort chargées, mais qu’au final nous travaillons toutes plus ou moins 15 jours par mois. Nous sommes toutes les 4 différentes mais tellement complémentaires. Je pense que les patients le ressentent et qu’ils l’apprécient.
Chaque patient est différent, nous devons nous adapter à eux, et pas l’inverse !!! Parfois c’est difficile, ils n’ont pas tous un caractère à s’adapter à leur situation de soins…. Nous rencontrons parfois aussi des situations bien compliquées, où on est témoin de la détresse des gens, de leur pauvreté, de leur manque d’hygiène, des difficultés de la langue etc … mais nous nous adaptons !
J’ai cette force de caractère de savoir mettre mon travail de côté chaque jour lorsque je rentre chez moi, en effet lorsque je franchis la porte, une deuxième journée m’attend.
Malgré tout en tant qu’indépendante on est jamais réellement « tranquille », on reçoit des appels pendant les jours de congés, on a des appels à passer aux médecins, on a des tâches administratives pour l’INAMI etc…, la charge mentale reste assez élevée !
Tout au long de notre travail, l’attachement au patient est évidente. Souvent, quand ils « partent », je pense souvent que pour eux cela constitue une délivrance par rapport à leur pathologie ou difficultés quelconques. J’ai toujours plus de peine pour la famille qui reste! J’apprécie beaucoup prendre en charge les fins de vie pour ma part et j’aime apporter mon soutien aux familles, prendre soin du patient et l’accompagner jusqu’au bout …
A domicile, évidemment nous sommes seules, parfois avec des cas lourds, c’est vrai que physiquement cela est parfois fort difficile, mais nous mettons en place des aides que ce soit la famille, les aide-familiales ou des aides mécaniques.  Nous sommes aussi capables de nous remettre en question et de ne pas continuer la prise en charge de certains cas car trop lourds pour nous !
Depuis que je suis indépendante, je ne suis jamais partie travailler une seule fois avec les pieds de plombs !


Valérie, infirmière indépendante
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Nous sommes les infirmières de l’équipe de soutien de la Plate-forme de soins palliatifs de l’Est francophone. Nous travaillons en deuxième ligne et accompagnons les patients et leur entourage au domicile et en institutions (maison de repos et/ou de soins, centres pour personnes porteuses de handicap…). Notre travail demande un ajustement continuel, cette nécessité de s’adapter à chaque nouvelle situation et aux équipes soignantes présentes dans nos accompagnements. En effet, nous accompagnons les patients et leur entourage au domicile et collaborons avec les équipes hospitalières et les équipes de première ligne (infirmiers, médecins, psychologues, kinésithérapeutes etc…). Celles-ci nous sollicitent pour diverses raisons : des conseils ou ajustements de traitements (douleur et autres symptômes gênants), l’écolage et la mise à disposition de matériel spécifique (pousse-seringue), la demande d’un soutien spécifique pour les patients et les aidants proches (psychologue ou volontaire), les réflexions éthiques, la recherche de professionnels (infirmiers, aides-familiales, aide-ménagères etc…) ou de matériel adapté, … Nous nous réunissons fréquemment et sommes de garde, à tour de rôle, 24 heures sur 24. Chaque accompagnement est différent, chaque demande est singulière et nécessite des connaissances et des compétences médicales, psychologiques et beaucoup d’humanité.
Nous avons à cœur de créer du lien entre les différents acteurs des soins ainsi que de soutenir la première ligne. Passionnées par notre métier, le quotidien nous réserve son lot de surprises. Nous apprenons chaque jour de nos patients qui nous donnent souvent de belles leçons de vie.


Annick, Caroline, Christelle, Dominique, Laurence et Sabine.
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J'ai choisi le métier d'infirmière parce que j'ai toujours eu le contact facile avec nos séniors. J'ai travaillé en MRS pendant 7 ans, puis j'ai travaillé en complémentaire. Ce métier me plaisait encore plus parce que je pouvais enfin prendre le temps de m’occuper de mes patients. Puis j'ai sauté le pas en temps complet 😍
Les points positifs que j’en retire sont la création de liens forts, une réelle complicité et une deuxième famille. On prend son temps, pour prodiguer de bons soins et un support  psychologique et social. On organise son travail comme on le souhaite, on peut également l'adapter si on a un rendez-vous à intégrer par exemple. On prend le temps de communiquer avec les patients sans pression hiérarchique.
Je travaille avec humanité. Je peux mettre en place des soins, des comportements appris lors de ma formation « humanitude ». J’attache beaucoup d’importance au bien-être de mes patients.
Voir le sourire sur le visage des patients quand j'arrive n’a pas de prix. Le bonheur d'aller travailler sans se dire vivement que la journée soit finie. La diversité des soins, même s’il s’agit essentiellement de toilettes à réaliser.
Les points négatifs sont le trafic, les difficultés de stationnement,  le nombres d'heures et de jours de travail à faire d'affilée, la paperasserie administrative.                                 
Le décès reste un moment très difficile, même si on connait l’état de santé de certains patients et qu’on sait qu'ils vont mourir, ils sont au fil du temps devenus comme une deuxième famille. On reste en contact avec les familles quand la MRS n'est pas possible.
En fin de journée, sur le trajet du retour, j'écoute de la musique que j'aime pour me vider la tête. Ca m'aide à passer le cap entre le travail et la vie de famille. Je fais aussi un peu de sport pour m'aider à tenir psychologiquement et physiquement et dès que je peux je pars en famille ou entre amis pour déconnecter. 


Sylvie, infirmière indépendante
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L’infirmière spécialisée en santé communautaire exerce généralement en extra-hospitalier. On la retrouve dans bon nombre de communautés de vie et secteurs professionnels où ses connaissances en matière de santé préventive et curative seront les bienvenues. Elle doit pouvoir exercer ses missions de manière autonome mais se retrouve souvent employée au sein d’équipes largement pluridisciplinaires. Elle doit généralement montrer de bonnes connaissances et aptitudes en matière législative et administrative.
Voici, de manière non exhaustive, des secteurs où on trouvera souvent la présence d’une infirmière de santé communautaire : médecine du travail, médecine scolaire, services sociaux du secteur public, ASBL traitant de matières sanitaires et sociales, centres de santé mentale, mutualités, policliniques, dispensaires, soins à domicile…  

 
Guy, infirmier social
 

Un tout grand merci à ces superbes personnes qui ont accepté de nous faire partager une partie de leur passion ! Nous leur souhaitons beaucoup de courage parce que nous savons que ce n’est pas tous les jours facile et que la crise Covid a engendré de l’épuisement. Continuez à faire votre travail grâce à l’amour des autres !

Vous êtes malade, fragilisé, âgé ou dans une situation d’handicap, n’hésitez pas à avoir recours aux soins à domicile. Ceux-ci peuvent vous soulager et également rassurer vos familles. Faites appel à nos infirmières conventionnées avec comme avantage en plus qu’elles ne perçoivent pas le ticket modérateur.

N’oublions pas également que la société actuelle prône le « vivre chez soi » le plus longtemps possible, dans un environnement familier. Pour y parvenir, demandez au besoin les conseils d’une ergothérapeute, elle vous aidera à aménager votre domicile en fonction de votre état de santé.

Toutes ces informations peuvent être obtenues via nos conseillers en agences ou en adressant vos demandes par mail à l’adresse info@mutualia.be